In 2022, during a work and discovery trip to the Durban International Film Festival, we discovered a selection of short films of remarkable quality and creativity. Although some of the films showed less technical refinement, their charm and the creative process of the directors left a strong impression on us. It was clear that important and stimulating filmmaking was taking place in this part of the world, yet it remained largely unknown.
As part of our academic studies, we carried out a research project on the status of short films and the film industry across Africa. This research highlighted a critical lack of events dedicated to short films on the continent. It pushed us to deepen our understanding of the cultural and structural challenges faced by African filmmakers in achieving international recognition.
A defining moment of this journey was our meeting with a young Kenyan director who shared his story. After completing his artistic studies in France, he returned to Nairobi to make films. With no venues or festivals available to showcase his work, he turned to social media and YouTube for distribution. His testimony illustrated the real obstacles young filmmakers face in circulating their films, and the essential role festivals play in their professional journey.
In the months that followed, we met several emerging artists. Some had won festival awards and were familiar with the circuit. These exchanges allowed us to gain an informed portrait of the film industry across key regions of the continent. While countries such as Nigeria offer more opportunities, others like Burundi provide very few. What particularly struck us was the enthusiasm of the filmmakers we met and their genuine interest in our project.
By the end of 2023, we decided to reach out directly to artists to gauge their interest in our initiative. In December, we launched a call for films and created a website to measure public curiosity for African short films. We were pleasantly surprised by the response, which led to rich exchanges with emerging filmmakers about their experiences and challenges.
Our call for films was a success, with nearly 100 submissions received. We then prepared our website to present our first short film selection. Entitled ASFO Showcase, this gallery presented 15 short films throughout May 2024. The initiative attracted a large number of viewers and notable engagement for a first edition. The filmmakers were grateful to see their work selected, which generated visibility and online traffic. The selected directors also had the opportunity to see their films screened at our session in London (UK), a first international screening experience for several of them.
The conclusion is clear: the short film format remains demanding for everyone, but there is immense potential in valuing these artists and encouraging them to pursue their path. This understanding fuels our commitment and reinforces the importance of our mission: to give African short films the chance to be seen.
Building on this foundation, we are now launching The Short Film Observatory, a new initiative dedicated to gathering short films from around the globe and offering audiences a truly global perspective on the format — its diversity, its contexts, and its reach. This project aims to better understand the current state of short films worldwide, while strengthening the connections between filmmakers and audiences. In this spirit, we are already preparing a 2025 Showcase of international short films, which will further enrich this global and inclusive vision of the short form.
(FR)
En 2022, lors d’un voyage mêlant travail et découvertes au Durban International Film Festival, nous avons découvert une sélection de courts métrages d’une qualité et d’une créativité remarquables. Bien que certains films aient présenté une qualité technique moindre, leur charme et le processus créatif des réalisateurs nous ont profondément marqués. Il était évident qu’un travail cinématographique important et stimulant se faisait dans cette partie du monde, mais qu’il demeurait largement méconnu.
Dans le cadre de notre maîtrise en gestion d’entreprises culturelles, nous avons mené un projet de recherche sur le statut du court métrage et de l’industrie cinématographique à travers l’Afrique. Cette recherche a mis en lumière un manque criant d’événements dédiés au court métrage sur le continent. Cela nous a poussés à approfondir notre compréhension des défis culturels et structurels auxquels sont confrontés les cinéastes africains pour obtenir une reconnaissance internationale.
Un moment marquant de ce parcours a été notre rencontre avec un jeune réalisateur kenyan, qui nous a raconté son histoire. Après des études artistiques en France, il est retourné à Nairobi pour y réaliser des films. Faute de lieux ou de festivals pour diffuser son travail, il a choisi de le promouvoir sur les réseaux sociaux et de le lancer sur YouTube. Ce témoignage a mis en évidence les obstacles réels auxquels font face les jeunes cinéastes pour faire circuler leurs œuvres, et le rôle essentiel que jouent les festivals dans leur parcours professionnel.
Au cours des mois suivants, nous avons rencontré plusieurs artistes émergents. Certains avaient remporté des prix en festivals et avaient une bonne connaissance du circuit. Ces échanges nous ont permis d’obtenir un portrait éclairé de l’industrie du film dans plusieurs régions clés du continent. Tandis que des pays comme le Nigeria offrent plus d’opportunités, d’autres comme le Burundi en offrent très peu. Ce qui nous a particulièrement touchés, c’est l’enthousiasme des cinéastes interrogés et leur intérêt pour notre projet.
À la fin de l’année 2023, nous avons décidé d’entrer directement en contact avec les artistes pour évaluer leur intérêt envers notre initiative. En décembre, nous avons lancé un appel à films et mis en ligne notre site web afin de mesurer la curiosité du public pour les courts métrages africains. Nous avons été agréablement surpris par l’engagement reçu, ce qui a donné lieu à de riches échanges avec des cinéastes émergents autour de leurs expériences et de leurs défis.
Notre appel à films a été un succès, avec près de 100 soumissions reçues. Nous avons alors préparé notre site pour présenter notre première sélection de courts métrages. Intitulée ASFO Showcase, cette galerie présentait 15 courts métrages tout au long du mois de mai 2024. L’initiative a attiré un grand nombre de spectateurs et un engagement notable pour une première édition. Les cinéastes étaient reconnaissants de voir leur film sélectionné, ce qui a généré du trafic et de la visibilité. Les réalisateurs sélectionnés ont aussi eu la chance de voir leur film projeté lors de notre séance à Londres (Royaume-Uni), une première expérience de diffusion internationale pour plusieurs d’entre eux.
Le constat est clair : le format court demeure exigeant pour tous, mais il existe un immense potentiel à valoriser ces artistes et à les encourager à poursuivre leur démarche. Cette compréhension alimente notre engagement et souligne l’importance de notre mission : donner au court métrage africain une chance d’être vu.
C’est dans cette continuité que nous lançons aujourd’hui L’Observatoire du court-métrage, une nouvelle entité dont la mission est d’aller chercher des films aux quatre coins du monde afin d’offrir au public une perspective globale sur l’état du court métrage, dans toute sa diversité, ses formes et ses portées. Cette initiative permettra de mieux comprendre les réalités du court métrage à l’international et de renforcer les liens entre les cinéastes et les spectateurs. Dans cette optique, nous préparons déjà un Showcase 2025 entièrement dédié aux courts métrages internationaux, qui viendra enrichir cette vision élargie et inclusive du format court.